Né à Monaco en 1966, Michel Blazy vit et travaille à Saint-Denis (Ile-de-France/FR).
Depuis ses études à la Villa Arson dans les années 1990, l’artiste travaille sur l’exploitation de la matière et du vivant. Privilégiant des matériaux humbles généralement issus de son quotidien, produits que l’on peut trouver dans la cuisine (gobelets en plastique, papier essuie-tout, colorants alimentaires, détergents, etc.) ou éléments vivants provenant du jardin, Michel Blazy donne à voir des propositions libres et évolutives qui revendiquent le passage du temps. Qu’il s’agisse de ses premières expérimentations avec les lentilles, de ses murs qui pèlent ou encore de ses fontaines de mousse, les œuvres de Michel Blazy mettent à l’honneur les mutations de la matière et laissent place au hasard et à l’imprévisible. L’artiste donne l’impulsion première, la matière fait le reste, évoluant et se transformant dans l’espace-temps de l’exposition, en fonction de ses propriétés et de ses conditions de monstration. Critiquant toujours avec humour et poésie le consumérisme contemporain, son travail remet non seulement en question le statut d’œuvre d’art mais nous propose une alternative réconciliant l’artificiel et le naturel, l’univers technologique et le monde du vivant.*
Son travail est présent dans de nombreuses collections publiques dont le Musée national d’art moderne–Centre Pompidou, France ; le Museum of Old and New Art (MONA), Tasmanie ; le Musée d’art moderne de Paris, France ; le Fond National d’Art Contemporain, Paris, France; le Nouveau Musée National de Monaco et une dizaine de fonds régionaux d’art contemporain en France (FRAC).
Plusieurs expositions lui ont été consacrées ces dernières années, notamment : Six pieds sur terre, Le portique, Le Havre (2022); Multiverse, La Loge, Brussels (2019) ; We Were The Robots, Moody Center for the Arts, Houston, TX (2019) ; Living Room II, Maison Hermès, Tokyo (2016), Pull Over Time, Art : Concept, Paris (2015) ; Bouquet Final 3, National Gallery of Victoria, Melbourne White Night (2013) ; Post Patman, Palais de Tokyo, Paris (2007). Le travail de Michel Blazy a fait partie de l’exposition Viva Arte Viva, curatée par Christine Macel lors de la Biennale di Venezia 2017.